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Note de lecture par Jacques Morin

dans La revue décharge n° 189, 2021

sur

Ce qu'il reste de lumière

de Salah Al Hamdani

Les éditions Sauvages, 2020

 

 

La question initiale de ce recueil interroge : Qui fait souffler le vent ? Et demeure obsédante tout au long du livre. Salah Al Hamdani a fui les prisons irakiennes et le régime de Saddam Hussein. Et son exil en France n'exonère pas sa poésie de tout ce qui peuple son imaginaire et

sa mémoire, comme le désert, le fleuve Euphrate ou Bagdad. "Aujourd'hui mon matin est submergé d'étoiles corrosives / et le ciel respire lentement sous le lit / Je suis la morgue de toutes tes nuits." Il tente coûte que coûte de ravauder l'étoffe passée avec le fil du présent. Les mots cimetière, assassins, deuil sont récurrents la terre embrasse les fusillés et il parle de fleurs bossues et du poignard de mes regrets.

Le monde est assombri, mais pas pour autant obscur. La seconde partie « Au large de Douleur » décrit la même blessure, mais les textes sont davantage adressés à l'objet de son amour et ce chant qui lui est au fond destiné aide le poète à rester droit et instiller dans le malheur espoir et humanité. Ma nuit chavire comme une avalanche qui aboie.

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Jacques Morin, Poète
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